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Photo du rédacteurTom Pernet

L'ILLUSION DE LA PRÉVENTION DES BLESSURES đŸ§™â€â™€ïž


PrĂ©venir, limiter, rĂ©duire les risques de blessures sont des termes que l’on emploie couramment dans le monde du sport.


C’est devenue une prioritĂ© pour les staffs, essayer de rĂ©duire au maximum les risques de blessures chez les joueurs. 🎯


À juste titre, puisque la blessure est un flĂ©au pour la performance sportive. Un athlĂšte blessĂ© est un athlĂšte qui ne peut pas performer (vraiment ?). 🧐


J’aimerais te partager ma rĂ©flexion sur le sujet.


Ton avis m’intĂ©resse, alors n’hĂ©site pas Ă  rĂ©pondre Ă  cet e-mail ou directement sur Instagram. 💬



Mais est-ce que l’on peut rĂ©ellement prĂ©venir les blessures ? đŸ˜±


Tout d’abord, je vais te parler de ma vision du sport de performance.


Le sport est de plus en plus compĂ©titif, que ce soit par les moyens mis en place, les nouvelles mĂ©thodes/connaissances de l’entrainement (mental et physique), l’engagement des athlĂštes, etc.


Pour essayer de devenir ou rester compĂ©titif, il faut toujours pousser plus loin l’entrainement (physique et mental) de l’athlĂšte, que ce soit dans l’intensitĂ©, dans le volume. 📈


Ce n’est pas sans risque, vouloir pousser toujours plus le corps pour essayer d’ĂȘtre meilleur que les autres a des consĂ©quences (blessure, burn-out, etc.). Le nombre de burn-out entrainant une fin de carriĂšre chez les sportifs est de plus en plus consĂ©quent.🧠


La blessure et la performance sont interdĂ©pendantes. La performance est une danse perpĂ©tuelle entre les limites du corps humain. Pousser l’athlĂšte au maximum pour performer, tout en essayant de ne pas le blesser. Mais cela arrive ! 😼‍💹


La performance est la capacitĂ© Ă  stimuler le corps Ă  son maximum sans se blesser. La science de l’entrainement n’est pas une science exacte, d’autant plus que la blessure est multifactorielle.



Ma rĂ©ponse Ă  la question : est-ce que l’on peut rĂ©ellement prĂ©venir les blessures ?


Si l’on recherche la performance = NON


Si l’on souhaite s’entrainer pour le plaisir = OUI


Non, la blessure fait partie de la vie d’un sportif de haut niveau, cela arrive. En jouant avec les limites, parfois, on gagne (performance), parfois, on perd (perd). Ce serait hypocrite de dire que l’on peut performer sans risque. ⚠


Attention, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne dis pas qu’il faut s’entrainer n’importe comment et attendre le jour oĂč ça pĂšte. Évidemment, il y a des circonstances aggravantes pour les risques de blessures. Mais, ce n’est pas parce que l’on rĂšgle ces Ă©lĂ©ments qu’il n’y aura pas de blessures. đŸ™…đŸ»â€â™‚ïž


La blessure Ă©tant multifactorielle, c’est un systĂšme trĂšs complexe alliant le physiologique, le psychologique et le psychique. De plus, nous ne sommes pas tous Ă©gaux, certains sont plus sujets aux blessures que d’autres naturellement. đŸ˜Ș



La plupart des blessures sont psychologiques



Plus j’en apprends sur l’entrainement et les athlĂštes, et plus je constate que la majoritĂ© des blessures sont psychologiques. Les sportifs ont aussi une vie personnelle, et elle affecte Ă©normĂ©ment les rĂ©ponses physiologiques.


Une rupture, des examens, la perte d’un proche, le stress, l’anxiĂ©tĂ©, etc., les sportifs y sont confrontĂ©s. Ces Ă©lĂ©ments font des ravages sur la santĂ© physique et mentale des athlĂštes. 💔


Prenons un exemple simple, la rupture des ligaments croisĂ©s. C’est une blessure devenue courante, lorsque l’on rassemble les informations avec le sportif sur les 2 Ă  3 derniĂšres semaines prĂ©-blessure. On constate rĂ©guliĂšrement, qu’il y a eu des changements (alimentaire, hygiĂšne de vie, personnel, etc.). 📉



La dure réalité du terrain.


Un autre Ă©lĂ©ment de rĂ©flexion sur la blessure. Le vrai problĂšme de la blessure est la baisse de performance. C’est le niveau de performance de l’athlĂšte qui compte, qu’il soit blessĂ© ou pas. Il se peut que la blessure n’affecte pas sa performance (c’est rare, mais possible).


Pour les sports d’équipe, c’est le niveau de performance de l’équipe qui est important. Il y a une vĂ©ritable diffĂ©rence Ă  prendre en compte entre la blessure d’un remplaçant qui ne joue pas et celle du titulaire indiscutable qui permet de gagner des matchs. Je ne parle pas de diffĂ©rence de prise en charge, attention, ce sont tous des athlĂštes, des personnes Ă  part entiĂšre.


Mais la blessure de certains joueurs affectera plus ou moins le niveau de performance de l’équipe, et c’est ça qui compte rĂ©ellement dans le sport de performance. C’est factuel, l’entraineur sera plus ou moins affectĂ© suivant la personne blessĂ©e, car l’impact sur l’équipe sera diffĂ©rent.


Cela ne doit rien changer concernant notre prise en charge et le suivi de l’athlĂšte. Je voulais simplement Ă©voquer cette rĂ©alitĂ© assez dure du sport de haut niveau.



Bon, c’est bien beau tout ça, mais qu’est-ce que l’on doit faire dans la prise en charge.


Depuis le dĂ©but de ce mail, je t’explique que la blessure fait partie du sport, qu’elle est multifactorielle. Alors, comment prendre en charge les sportifs ? 🧐


On les entraine à fond jusqu’à ce que ça pùte ?


On fait une prise en charge globale et individuelle pour essayer de limiter les facteurs physiques aggravants ?


On essaie de suivre au maximum les autres facteurs par du monitoring ?


Il existe plusieurs modes de prise en charge qui peuvent varier suivant la philosophie de chacun.


Pour ma part, je pense qu’il est intĂ©ressant de prendre en charge l’athlĂšte de maniĂšre individuelle pour tenter de rĂ©duire au maximum les facteurs physiques aggravant d’une blessure (dĂ©sĂ©quilibre, dĂ©ficit, proprioception, mobilitĂ©, etc.).


En parallĂšle, utiliser des outils pour pouvoir suivre les facteurs externes et la santĂ© physique et mentale du joueur (monitoring). 🔑



Il est clair q’un manque de mobilitĂ©, une faiblesse musculaire est un facteur de risque d’une blessure. Par contre, il ne faut pas perdre Ă  l’idĂ©e que lorsque l’on fait de la « prĂ©vention » de blessure, on est TOUJOURS en sous-maximal.


Tu as beau faire plein d’exercice en inversion et Ă©version de cheville avec charge, avec des sauts, etc., C’est bien, mais tu es toujours en sous-maximale. MalgrĂ© tous ces exercices, il est possible de se faire une entorse de cheville. Attention, le temps en prĂ©pa est souvent limitĂ©. ⏳


Il y a Ă©normĂ©ment de choses Ă  travailler, la charge d’entrainement est dĂ©jĂ  importante, il faut essayer d’ĂȘtre optimal pour le temps passĂ© et les bĂ©nĂ©fices engendrĂ©s. ✅


Passer 3 heures par semaine sur 5 Ă  faire de la prĂ©vention de cheville est, Ă  mon sens, une perte de temps. Le temps est prĂ©cieux, il faut maximiser le travail → bĂ©nĂ©fice.


L’une des mĂ©thodes les plus simples pour rĂ©duire les risques de blessure de maniĂšre gĂ©nĂ©rale est de prĂ©parer progressivement l’athlĂšte Ă  un gros volume d’entrainement.


Il est dĂ©montrĂ© que plus un athlĂšte s’entraine, moins il se blesse.


StĂ©phane Morin (entraineur/prĂ©parateur physique), s’est exprimĂ© sur le sujet et je partage sa vision. Il faut habituer le corps Ă  travailler 2, 3, 4 fois plus que lors de la compĂ©tition. L’habituer Ă  des niveaux nettement supĂ©rieurs que celui de la compĂ©tition. 🎯


Un graphique de l’une de ses recherches :

Je vais m’arrĂȘter lĂ , car je pourrais continuer comme ça longtemps. Je voulais simplement partager avec toi, ma vision de la blessure chez l’athlĂšte. 😀


Je suis trĂšs intĂ©ressĂ© par ton avis, partage-le avec moi ! 💬


À bientît.


Tom

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