Le squat est un incontournable dans l’entrainement, que ce soit en musculation ou en préparation physique.
Concernant l’amplitude au squat, on entend tout et son contraire. 🤦🏻♂️
Quelques exemples ⤵️
Pour développer la vitesse, il faut faire des 1/4 de squat.
Le squat complet abime les genoux.
Il ne faut pas faire de squat complet, car ce n’est pas spécifique.
Ceci est une liste non exhaustive des choses que l’on peut entendre concernant le squat. 📝
Mais comment faire le tri dans toutes ces croyances ? 🤷🏻♂️
Je vais t’aider ! ✅
Pour cela, il faut comprendre le rôle de la préparation physique et pourquoi l’on choisit un exercice.
Pour rappel, la préparation physique a pour but de préparer le sportif sur le plan physique pour améliorer ses performances sur le terrain.
Le but est qu’il soit meilleur sur le terrain ! 🏆
C’est important à retenir, car l’entrainement en salle et/ou terrain de préparation physique est au service de la pratique sportive.
Concernant le squat :
C’est un mouvement très intéressant, que l’on retrouve dans la préparation de nombreux sports, et c’est une bonne chose. Je ne vais pas énumérer les bienfaits du squat dans ce mail, ils ne sont plus à démonter.
Cependant, il y a des aberrations avec son utilisation dans la préparation physique.
Le 1/4 de squat serait plus spécifique pour les sports de course/saut ?
Oui et Non !
Pourquoi cette pensée ?
Cette croyance provient du fait que lorsque l’on analyse les angles de flexions de genoux lors d’un saut ou d’un sprint. On constate que l’angle du genou est supérieur ou égal à 90° de flexion.
Suite à ce constat, certains ont fait un raccourci. 🛤️
Logiquement, on pourrait se dire que travailler spécifiquement sur un angle similaire au geste technique de l’activité est bénéfique. ✅
Cela a du sens, mais c’est plus complexe que ça !
C’est vrai, la force se développe principalement en fonction des angles travaillés. Donc travailler sur l’angulation spécifique que l’on retrouve lors du saut et de la course semble pertinent.
Alors oui, mais attention aux raccourcis. ⚠️
Le rôle de la préparation physique est d’être spécifique à l’activité et au sportif. Mais l’ultra spécificité est très souvent peu pertinente. ❌
Lors d’un 1/4 de squat, les charges pouvant être utilisées seront supra-maximales (moins de flexion = plus facile).
Super, c’est plus facile, donc on pourrait charger plus et développer plus de force.
Sur le papier, ça marche, mais il faut prendre en compte les autres paramètres : toujours plus lourd n’est pas toujours mieux.
La recherche de la spécificité de l’angulation d’un mouvement qui est lui-même non spécifique n’est pas très utile.
Le squat n’a pas le même pattern qu’un saut, qu’un sprint. Pour progresser sur ces mouvements, il faut pratiquer ces mouvements.
Le squat permet d’augmenter la détente verticale. Cette amélioration est essentiellement due à l’augmentation du niveau de force des membres inférieurs et non à l’angle de flexion.
La préparation physique n’a pas pour rôle d’essayer de mimer les mouvements sportifs avec charge ! ❌
Rien n’est plus efficace pour améliorer son sprint que de faire du sprint.
La préparation cherche à développer des qualités physiques et des aptitudes qui pourront se transférer sur le terrain.
Attention, ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit, le 1/4 de squat n’est pas inutile.
Cependant, dire qu’il ne faut faire que des 1/4 de squat pour les sports de saut et de course est faux. 🙅🏻♂️
Le 1/4 de squat peut être très intéressant suivant certaines périodes de la saison, avec différents types de charges et différentes méthodes d’entrainement (overcoming, yielding, etc.).
Vouloir se limiter à cet angle de flexion, c’est passer à côté de nombreux bénéfices du squat complet. 🤦🏻♂️
Le squat complet permet de développer la force sur une plus grande amplitude, de développer la mobilité, de renforcer les érecteurs du rachis, de renforcer l’articulation du genou, etc.
Ce n’est pas l’un meilleur que l’autre, cela va dépendre du contexte et de l’objectif, c’est l’un et l’autre !
Quelques remarques sur les 1/4 de squat
C’est un mouvement facilitant, la charge est très souvent supra-maximale. C’est à la fois sa force et sa faiblesse.
Pouvoir surcharger est dans l’idée très intéressant pour le développement de la force, mais cela amène certaines problématiques.
Tu as sûrement déjà vu des vidéos avec des athlètes qui soulèvent des charges énormes en 1/4 de squat.
Est-ce que c’est pertinent, est-ce qu’il n’y a pas mieux ?
Soulever ce type de charge apporte énormément de contraintes sur les articulations, la colonne, etc. Cela demande énormément de préparation et une technique irréprochable (avec charge lourde).
En préparation physique, on ne cherche pas à soulever la charge la plus lourde possible, mais à développer la force max. Sauf si c’est la logique du sport en question, comme pour les strongman, powerlifters ou haltérophiles.
Sortir la barre de squat, effectuer les 1/4 de flexion fatigue énormément le système nerveux et le corps. Pour soulever des charges extrêmes, il est préférable de mettre l’athlète en sécurité avec des éléments de stabilisation (press, smith machine, concentrique pur, etc.).
Étant donné que l’objectif est de développer une qualité physique et non une performance sur un mouvement, il existe des stratagèmes plus pertinents pour soulever des charges lourdes.
Pour développer la force max sur des angles spécifiques, l’isométrie peut être une méthode plus pertinente.
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’hyperspécificité n’est pas pertinente. La préparation physique ne cherche pas à mimer l’activité sportive, mais à s’y préparer.
Merci pour ta lecture.
Tom
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